Nuit du 24 août 1572 : Massacre de la Saint Barthélemy. Les protestants sont massacrés par la soldatesque et le peuple catholiques, sous l'égide de Catherine de Médicis.
30 mai 1574 : Mort de Charles IX, sans héritier. Son frère Henri III revient de Pologne et devient roi de France.
1574-1589 : nombreux cafouillages et affrontements des partis catholiques (famille de Guise — assassinée en 1588 — et Henri III) et protestants (Henri de Navarre et Ligue).
1er août 1589 : assassinat d'Henri III. Avant de mourir, il désigne Henri de Navarre comme roi légitime du royaume, conquis à sa cause.
1589-1595 : Henri de Navarre conquiert littéralement son royaume, déchiré par les mésententes religieuses. A cette occasion, il fait notamment le siège de Paris en 1590, siège le plus terrible qu'ait connu la capitale. Malgré cela, elle ne cède pas. Enfin, il abjure sa foi, se convertit au catholicisme, et devient Henri IV. Le pape lève son excommunication.
1595-1598 : les grands seigneurs se rallient à Henri IV, par divers procédés et concessions. Après plusieurs victoires successives de la France, la guerre entamée avec l'Espagne prend fin. Les Ligueurs perdent ainsi un soutien important de leur cause.
30 avril 1598 : signature de l'édit de Nantes, mettant fin à plus de trente ans de guerre de religion entre catholiques et protestants. Le protestantisme est autorisé, et le royaume se tient dans une relative paix intérieure.
1598-1610 : Henri IV gouverne efficacement le royaume, et parvient à le redresser en s'entourant adroitement (notamment avec des ministres tels que Sully). Entre temps, son mariage avec Marguerite de Valois est dissous par le pape, et il épouse Marie de Médicis, une princesse italienne. En 1601 naît le dauphin Louis, futur Louis XIII.
14 mai 1610 : Henri IV est assassiné rue de la Ferronnerie par Ravaillac. Le roi est pleuré par tout son royaume, et l'on oublie ses moments difficiles pour l'ériger en véritable sauveur de la France. Louis XIII devient roi, mais Marie de Médicis assure la régence du royaume.
1613 : Marie de Médicis nomme le marquis d'Ancre Concino Concini maréchal, alors que ce dernier n'a jamais combattu. Cette décision mécontente fortement la noblesse. Le maréchal d'Ancre et sa femme Léonora Galigaï, une aventurière italienne confidente de Marie de Médicis, achèvent de dilapider les réserves amassées grâce à Sully.
1614 : le prince de Condé réclame la convocation des Etats Généraux et la suspension des mariages entre les royaumes français et espagnols, exaspéré par la politique de la régence. Le 2 octobre, Louis XIII est déclaré majeur, et le 27 il convoque les Etats Généraux. Les mariages prévus avec l'Espagne (notamment entre Louis XIII et Anne d'Autriche) sont confirmés, ce qui mécontente la noblesse qui estime que cela fragilise la bonne entente avec les protestants.
1615-1616 : le prince de Condé prend de nouveau les armes et rallie à lui les protestants. Louis XIII épouse enfin Anne d'Autriche (mariage sans amour), la situation est tendue, mais se termine par la confirmation de l'édit de Nantes en 1616 et le retour au calme. Cela n'empêchera pas la régente de faire enfermer le prince au château de Vincennes.
24 avril 1617 : après une mainmise de Marie de Médicis et de Concini sur le pouvoir, malgré la majorité de Louis XIII, ce dernier décide de rallier à lui le duc de Luynes et quelques fidèles, et fait assassiner le maréchal d'Ancre. Puis le roi renvoie les ministres (dont un certain Richelieu), et assigne sa mère à résidence hors de la capitale, à Blois.
1617-1619 : le duc de Luynes est favori du roi, qui le comble de cadeaux et de faveurs. Il sert le royaume avec zèle et efficacité. La guerre démarre en Allemagne et pour tout le Saint Empire Romain Germanique : catholiques et protestants sont une nouvelle fois aux prises les uns avec les autres. Les Habsbourgs (la famille de l'empereur), catholiques, et dont Anne d'Autriche fait partie, sont soutenus diplomatiquement par la France, bien qu'étant de vieux rivaux des Bourbons.
Février 1619 : Marie de Médicis n'a cessé d'intriguer contre son fils, et s'évade du château de Blois. Louis XIII veut négocier et rappelle l'évêque de Luçon, Richelieu, toujours en faveur auprès de la reine mère.
30 Avril 1619 : Richelieu obtient une paix relative grâce au traité d'Angoulême, grâce auquel Marie de Médicis obtient la gouvernance de l'Anjou, sans toutefois pouvoir revenir au Conseil.
Octobre 1619 : le prince de Condé est libéré, désavouant ainsi l'ancienne politique de la reine mère. Elle recommence à conspirer, réunit autour d'elle une partie de la noblesse (dont les Vendôme, demis-frères du roi, et le duc de Montmorency) et les protestants (groupés autour du duc de Rohan), qui forment une armée.
7 août 1620 : bataille entre les deux partis près d'Angers, nommée la « drôlerie des Pont-de-Cé ». L'armée du roi écrase le parti de sa mère. Le 10, un nouveau traité est signé : Richelieu devient cardinal, et Marie de Médicis peut revenir au Conseil.
Octobre 1620 : les protestants se révoltent de nouveau suite à la réunion du Béarn à la France. Le roi prend le contrôle de Pau et y installe un parlement.
Novembre 1620 : le roi interdit aux protestants de s'assembler, ceux-ci prennent alors les armes.
Mai–Juin 1621 : siège de Saint-Jean-d'Angély, défendue par Soubise, le frère du duc de Rohan.
Août–Novembre 1621 : siège avorté de Montauban. Le connétable, Luynes, meurt de maladie en décembre.
Mars 1622 : reprise des campagnes militaires. Mont-de-Marsan et Aigues-Mortes sont prises.
Juin 1622 : à Nègrepelisse, la population est massacrée en représailles d'un massacre de garnison l'année précédente.
Novembre 1622 : après un siège avorté de la cité, une paix est signée à Montpellier, confirmant l'édit de Nantes. Cependant, les protestants doivent détruire leurs places fortes, et se soumettre à l'autorité du roi.
1623 : Marie de Médicis peut reparaître au Conseil du roi.
29 avril 1624 : Richelieu entre au Conseil, grâce à Marie de Médicis, qui convainc le roi.
13 août 1624 : La Vieuville est remplacé par Richelieu au poste de chef du Conseil.
Nuit du 24 août 1572 : Massacre de la Saint Barthélemy. Les protestants sont massacrés par la soldatesque et le peuple catholiques, sous l'égide de Catherine de Médicis.