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1626, le gant & l'Epée

Paris & la France vers 1626  I.  II.  III.  IV.  V.  VI.

I. Quelques personnages célèbres & influents

Louis XIII, roi de France (1601-1643) : Il fut roi en 1610, à l'âge de 9 ans, après l'assassinat de son père Henri IV. Les relations avec sa mère Marie de Médicis sont inégales, souvent conflictuelles. Quant à son épouse, Anne d'Autriche, il s'entend fort mal avec elle. On le dit renfermé, timide, passionné de chasse mais détestant la vie de cour, parfois cruel et même sanguinaire. L'une de ses occupations favorites est d'attirer quelqu'un à lui pour lui dire « Venez monsieur, ennuyons-nous ensemble ». Malgré tout, on le surnomme « le Juste ». Il défend le cardinal de Richelieu envers et contre tous, reconnaissant en lui un être supérieur sur qui il a besoin de s'appuyer.

Anne d'Autriche, reine de France (1601-1666) : fille du roi d'Espagne Philippe III et sœur de Philippe IV, actuel roi d'Espagne, elle a épousé Louis XIII en 1615. Elle est négligée par le roi, avec lequel elle s'entend fort mal. Elle commet ainsi diverses imprudences d'intrigante, qui enveniment chaque fois un peu plus leur relation. La tension du royaume avec la lignée des Habsbourgs qui règne sur l'Autriche, l'Espagne, les Pays-Bas et l'Allemagne met la reine dans une situation délicate.


Louis XIII et Anne d'Autriche

Armand-Jean du Plessis, Cardinal de Richelieu (1585-1642) : Ancien conseiller personnel de Marie de Médicis, la reine mère, celle-ci l'introduisit au Conseil du Roi en 1624. De proche en proche, il gagne une confiance toujours accrue de la part de Louis XIII, qui reconnaît en lui un habile politicien. Homme de foi par obligation familiale, on prête de nombreuses maîtresses à Richelieu, comme la duchesse d'Aiguillon, sa propre nièce, ou la célèbre courtisane Marion de Lorme. Certains affirment que l'homme est amoureux d'Anne d'Autriche, qui en retour le déteste cordialement !

Marie de Médicis, reine mère (1573-1642) : épouse de feu Henri IV et mère de Louis XIII et de Gaston d'Orléans. Peu intelligente semble-t-il, impérieuse, elle exerça la régence durant la minorité de son fils, puis refusa de lui céder le pouvoir et entra en conflit avec lui. Ce pouvoir, Louis XIII le prit de force en 1617 en faisant un coup de force et en assassinant le favori de la reine, Concino Concini, maréchal d'Ancre, et son épouse Léonora Galigaï, qui fut pendue.


Le Cardinal de Richelieu et Marie de Médicis

Gaston, duc d'Orléans (1608-1660) : Frère cadet de Louis XIII, « Monsieur », ainsi qu'on l'appelle, est un homme affable et aimable, autour duquel se rassemblent tous les seigneurs indociles et hostiles à Richelieu et au renforcement du pouvoir royal. Il est promis à la noce avec Mlle de Montpensier (Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier), mais une série de conspirations jalonne le règne de Louis XIII afin que Gaston n'épousât point la jeune femme, au cas où le roi mourrait. Gaston d'Orléans est également lieutenant général des armées du royaume.

François de Bassompierre (1579-1646) : Homme de guerre d'origine allemande, entré jadis au service d'Henri IV. En 1622, il est nommé maréchal de France. On le connaît notamment pour ses succès féminins.

Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse (1600-1679) : Issue d'une grande famille bretonne, elle fut placée auprès d'Anne d'Autriche comme dame d'atour, avec qui elle se lia d'amitié, lui transmettant son goût pour l'intrigue et la galanterie. Elle est la bête noire de Louis XIII et de Richelieu, qui tentent de l'éloigner. C'est une femme redoutablement séduisante, qui collectionne les amants.

Henri, duc de la Trémouille (1599-1674) : également duc de Thouars et prince de Talmond, fils d'un compagnon d'armes d'Henri IV, grand seigneur de confession réformée (il se convertira au catholicisme en 1628 lors du siège de la Rochelle). Son hôtel se trouve rue de Tournon, non loin du Luxembourg.

Arnaud-Jean du Peyrer, comte de Tréville (1598-1672) : dit aussi « Troisville ». M. de Tréville est enseigne des mousquetaires du roi en 1622, sous-lieutenant en 1625, et enfin il sera capitaine en 1634. Richelieu le redoute tout particulièrement pour l'hostilité que le mousquetaire lui voue, et son entière dévotion envers le roi. A l'instar d'Alexandre Dumas, nous le ferons d'ores et déjà capitaine en 1626.

Henri II, Prince de Condé et Duc d'Enghien (1588-1646) : père du futur « Grand Condé » qui sera vainqueur à Rocroi en 1643, le prince de Condé est un prince de sang, de la famille du roi. Il fut autrefois un opposant farouche à Concini et à la régence, ainsi qu'à la légitimité du roi. Après bien des déboires et des révoltes et 3 années passées emprisonné à Vincennes, il devient un serviteur fidèle du royaume. C'est un homme réputé pour ses excès (il souffre de la syphilis), mais il jouit également d'un grand prestige auprès du peuple. Le roi apprécie ses conseils, inclinant souvent vers la tolérance et la magnanimité.


Gaston d'Orléans, le Prince de Condé et le Duc de Buckingham

Georges Villiers, duc de Buckingham (1592-1628) : favori du roi d'Angleterre Jacques Ier, puis plus tard de son fils Charles Ier, il dirige pour ainsi dire le royaume rival de la France. Il passe non seulement pour le plus bel homme et le plus fastueux du monde, mais on lui prête également une idylle avec Anne d'Autriche, qui défraye la chronique. Il tentera vainement de secourir les protestants français assiégés à La Rochelle, et mourra assassiné par le couteau de John Felton, un officier anglais puritain, le 23 septembre 1628. Les puritains sont en effet scandalisés par les excès reconnus de cet homme, et le détestent fort. En France, on l'appelle le « duc de Bouquinquant »

Marie Madeleine de Vignerot, duchesse d'Aiguillon (1604-1675) : elle est la nièce du cardinal de Richelieu, et passe pour être sa maîtresse, bien qu'elle soit très dévote.

Henri de Talleyrand, comte de Chalais (1599-1626) : à l'instigation de sa maîtresse, la duchesse de Chevreuse, il organisera un complot contre Richelieu, qui sera dénoncé et échouera. Accusé d'avoir voulu attenter à la vie du roi, il sera condamné à mort et décapité.

François de Guillon des Essarts ( ? - ? ) : capitaine des gardes françaises de Louis XIII, et beau frère de M. de Tréville.

Madeleine de Silly, dame du Fargis ( ? - ? ) : dame d'honneur d'Anne d'Autriche.

Isaac de Laffemas (1584-1657) : magistrat célèbre pour son impitoyable cruauté.

Pierre de la Porte (1603-1680) : « porte-manteau » d'Anne d'Autriche, il fut renvoyé après l'incident du jardin d'Amiens en 1625 (rencontre galante provoquée par la duchesse de Chevreuse entre la reine et Buckingham), et sera réintégré en 1631. Sa dévotion envers la reine est sans égale. Il sera plus tard premier valet de chambre de Louis XIV, et écrira des mémoires.

Claude de Rouvroy, duc de Saint-Simon (1607-1693) : favori de Louis XIII.

Vincent Voiture (1597-1648) : poète mondain réputé et apprécié.
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